Automobiles

 

Dans la construction d’une voiture[1], la simulation numérique est omniprésente : combustion dans le moteur, température et ventilation, acoustique, gestion des compatibilités électromagnétiques (le câblage complet d’une voiture peut exiger jusqu’à dix kilomètres de fils électriques, le courant électrique induisant des phénomènes électromagnétiques qu’il faut gérer), suspension, échappement… sans oublier les tests de sécurité (réaction en cas de choc, protection des passagers). Il est devenu inutile d’écraser sur un mur plusieurs prototypes extrêmement coûteux quand une simulation numérique est aussi efficace, et surtout a un temps de réponse bien plus court. Savoir calculer le crash d'une voiture est bien lié à des exigences de sécurité : deux voitures qui sortent d'une même chaine doivent avoir le même comportement vis-à-vis du crash, condition essentielle pour que le calcul soit prédictif. Une voiture trop souple écraserait ses propres passagers et une voiture trop rigide transmettrait tout le choc aux passagers. Sans cette exigence de sécurité, on aurait certainement fait moins attention à la qualité et la quantité des soudures, à la nature des structures porteuses...

Ajoutons le système anti-blocage de freinage (ABS) qui permet d'équilibrer le freinage sur chacune des 4 roues pour que la voiture reste gouvernable.

Cependant, malgré toutes ces prouesses mathématiques, le nombre d'accidents de la route est encore très élevé. Finalement, c'est l'homme qui commande la machine, pour le meilleur et pour le pire !


[1]. Exemple proposé par Pierre-Louis Lions, Médaille Fields, Professeur au Collège de France.