Sécurité sociale

 

La sécurité sociale assure la gestion de nombreux problèmes liés à la santé des citoyens. Les informations traitées concernent les états civils des assurés, les médecins consultés, les actes médicaux, les ordonnances et les médicaments utilisés...

Tout assuré social est identifié par un numéro unique composé de 13 chiffres suivis de 2 chiffres appelés clé de contrôle. Donnons un exemple : https://www.lassuranceretraite.fr/

A quoi sert la clé de contrôle ? Vous remplissez un formulaire de la Sécurité Sociale : un ordinateur va le gérer, il commence par calculer la valeur de la clé avec les données saisies, si la clé calculée ne correspond pas à la clé saisie, c'est qu'il y a une erreur de saisie, le formulaire est rejeté !

Calcul de la clé : soit N votre nombre de 13 chiffres, soit P le quotient de N par 97, soit Q = la valeur entière de ce quotient (on supprime les décimales de P), soit le reste R = N auquel on enlève Q multiplié par 97 : la clé vaut 97 moins le reste R. (les matheux reconnaissent une division modulo 97). Il y a un traitement spécial pour les départements corses (20A et 20B) ainsi que pour les français nés à l'étranger.

Avec 63 millions de français, cela concerne une immense quantité de "données", c'est à dire d'informations à gérer. Clairement, on peut construire plusieurs tableaux (dits tables), une par centre d'intérêt, par exemple, la table des assurés. A raison d'une ligne par assuré avec autant de colonnes que d'informations à stocker : nom, prénom, date de naissance, adresse... Idem pour les médecins, les actes, les médicaments, les factures ...

Tout cela paraît simple, mais le gros problème est dans l'énormité des données à gérer. Pour information, un grand libraire international (vente par Internet) gère un catalogue de 350 millions d'ouvrages !

Se posent alors de nombreux problèmes : réduire le volume de stockage, éviter les redondances, faciliter les recherches de familles d'enregistrement, trouver des corrélations ...

Tout cela demande une analyse précise et une algorithmique efficace.

Plusieurs chercheurs ont fait avancer la recherche dans les systèmes de bases de données. Limitons-nous à E. F. Codd, qui alors qu'il était chercheur chez IBM, a publié en 1970 une thèse de mathématiques sur l'algèbre relationnelle. C'était le matériel théorique qui manquait pour construire des modèles de gestion de bases de données dites relationnelles. C'est le modèle le plus utilisé actuellement.

E.F. Codd a reçu le Prix Turing en 1981, il s'agit de l'équivalent du prix Nobel pour l'informatique.